Déjà, je pense que de toute façon il y a actuellement trop de conférences - certainement pour les mêmes raisons qu'il y a une inflation des publications. Vu la redondance thématique de pas mal de conférences et le fait qu'on y voit un peu toujours les mêmes personnes, on pourrait aisément diviser leur nombre par deux sans changer grand chose...
Ensuite je pense que la seule chose qui est irremplaçable dans les conférences "en vrai" c'est les discussions et le réseautage en dehors des oraux formels, qui sont clairement importants pour des raisons scientifiques (naissance de collaborations, confrontation d'idées...) et moins scientifiques (nécessité de se faire connaître pour les jeunes chercheur.se.s). Pour cette raison, les conférences les plus "à sauver" a mon avis sont les conférences communautaires (50-100 personnes, essentiellement sur le même continent). Les petits séminaires et les grosses conférences pourraient très bien se tenir en ligne. Rien n'empêche non plus des modèles hybrides, avec certaines personnes sur places et d'autres en visio. En tout cas il est clair que le modèle doit évoluer, et contrairement à nombre de cas où des facteurs politiques externes empêchent les choses de bouger, je pense que dans ce cas précis il n'y a pas grand chose qui s'oppose structurellement à ce que la communauté scientifique engage cette évolution.