Bonjour,
Je sollicite vos lumières sur un questionnement qui me traumatise concernant l'éther luminifère.
J'ai voulu comparer un espace avec éther et un espace avec du vide, c'est ma manière de faire je mets les choses à l'épreuve dans le but de mieux les comprendre et j'ai mis en place une expérience de pensée .
Considérons trois observateurs A, O et B; A et B se dirigeant vers O depuis des directions opposées à une vitesse de 0.8c et examinons ce qu'il en est dans les deux cas.
Sans éther luminifère c'est l'observateur qui est le référentiel au mouvement, vu depuis A ou B la vitesse de rapprochement de l'autre n'est pas la somme des vitesses mesurées par rapport à O sinon on dépasserait c, il faut appliquer une loi de composition des vitesses qui ramène cette vitesse à une valeur inférieure à c et pour que tout soit cohérent il faut aussi appliquer une loi de relativité de simultanéité.
Avec un éther luminifère par contre c'est la vitesse de déplacement par rapport à cet éther qui détermine l'effet relativiste, c'est l'éther qui est le référentiel au mouvement et non l'observateur, la limite de vitesse c ne vaut que pour des vitesse mesurées par rapport à cet éther, si on considère O comme étant immobile par rapport à l'éther la vitesse de rapprochement entre A et B peut très bien dépasser c, on additionne simplement les vitesses pour obtenir 1.6c, la loi de composition des vitesses est ici inutile et première chose troublante la loi de relativité de simultanéité est elle aussi inutile, on a une simultanéité absolue.
La chose semble alléchante car on obtient une relativité plus simple et intuitive, mais on n'a jamais mesuré de vitesse supérieure à c.
Conclusion : l'éther luminifère ne peut pas exister.
A ce stade-là j'étais content car j'avais l'impression de tout comprendre, mais ça s'est compliqué quand je me suis fait cette réflexion : vu depuis O les deux versions ont le même référentiel et il devient impossible de les différencier.
Nous menons nos expériences depuis la terre alors si celle-ci était immobile par rapport à l'éther nous pourrions nous méprendre, cela expliquerait pourquoi l'expérience Michelson-Morley a échoué et pourquoi la relativité sans éther définie par Albert Einstein fonctionne si bien.
Je me suis donc demandé si la terre pouvait être immobile par rapport à l'éther luminifère et cela m'a tout d'abord semblé absurde car elle n'est pas le centre de l'univers.
L'hypothèse de départ de Michelson et Morley était celle d'un éther fixe dans lequel se déplaçait la terre, mais qu'en serait-il avec un éther non fixe qui se comporterait d'une manière comparable à un gaz ?
Compte-tenu de la déformation de l'espace-temps qui ici correspondrait à une augmentation de densité de l'éther aux abords des astres la terre pourrait très bien entrainer avec elle une bulle d'éther formant ce que l'on nomme le champ magnétique et la terre se retrouver immobile par rapport à cet éther.
Ma perplexité déjà fort grande à ce stade n'a fait qu'empirer quand je me suis demandé ce qu'il se passait si on s'éloigner de plus en plus des astres et galaxies, la courbe de gravitation obtenue avec un espace sans éther tend vers 0 avec la distance mais avec un éther je ne vois aucune raison de penser que celui-ci cesserait de "s'étaler" il faudrait juste prendre en compte un facteur d'échelle pour obtenir une courbe de gravitation différente qui ressemblerait plutôt à celle obtenue par Mordehai Milgrom avec son changement des lois de Newton, et du coup on aurait une explication à l'énigme dite de la matière noire.
Ou est l'erreur là-dedans ?
Cela fait des années que je réfléchis à cela et je n'ai jamais pu démolir ce raisonnement.
Aidez-moi à y voir clair et faire la part entre ce qui est possible et ce qui ne l'est pas.
Merci d'avance